La rivière à l'envers, Jean-Claude Mourlevat

Publié le par Arianne

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1. Tomek

Le jeune Tomek (13 ans et orphelin) tient l’épicerie de son village et s’ennuie un peu, il faut bien le dire. Mais un jour, une jeune fille vient lui demander un sucre d’orge et lui raconte qu’elle cherche l’eau de la rivière Qjar, qui empêche de mourir. Tomek est troublé par son récit – et sa drôle de quête à laquelle il ne comprend pas tout – mais plus encore par la jolie jeune fille. Il ne pense d’ailleurs plus qu’à la retrouver après son départ. Parce que c’est décidé : il partira lui aussi à la recherche de cette drôle de rivière dont son grand-père lui a dit qu’elle coule à l’envers…

L’aventure de Tomek est incroyable et palpitante ! Il traverse le Forêt de l’Oubli, parcourt des prairies enchantées, atterrit sur l’Île Inexistante après avoir traversé l’océan et remonte le lit de cette rivière miraculeuse, qui prend sa source au cœur de la Montagne Sacrée.

Impossible de s’arrêter en chemin sur cette route semée d’aventures extraordinaires, de rencontres étonnantes, de trouvailles impossibles. Le récit est limpide, sans temps morts et très bien écrit. Le jeune héros fait preuve d’un courage hors norme mais montre aussi ses faiblesses – bien naturelles ! – face aux ours géants ou pour (s’)avouer les sentiments qu’il a pour la belle Hannah.

Jean-Claude Mourlevat fait souvent partie des sélections de l’Éducation nationale (cycle 3). Je m’attendais donc à une lecture « pédagogique ». Si elle l’est, tant mieux. C’est en tout cas un fabuleux roman d’aventures !

« – Vois-tu, Tomek, je ne sais pas si cette rivière existe ou non, mais je sais que les hommes la cherchent depuis des milliers d’année et que personne, je te dis bien personne, n’est jamais revenu avec la moindre goutte de cette fameuse eau. Des expéditions entières d’hommes dans la force de l’âge, équipés des pieds à la tête et bien décidés à réussir, ont péri avant seulement d’apercevoir le Montagne Sacrée. Alors ta petite bohémienne peut bien tapoter sur sa gourde et dire qu’elle la remplira, c’est aussi impossible que de faire pousser du blé sur le dos de ma main. »

« Il ramena la couverture sous son menton et respira profondément. Sans Marie et Cadichon, il n’aurait pas eu la moindre chance de s’en sortir. Il aurait fini dans le ventre d’un ours, oublié de tous pour l’éternité. Il en eut le frisson. Imaginer que la jeune fille au sucre d’orge ait supporté cela elle aussi, qu’elle ait affronté toute seule ces effroyables ours, imaginer… Tomek fut soudain pétrifié d’horreur. Le cri qu’ils avaient entendu quelques heures plus tôt ! C’était elle ! Ce ne pouvait être qu’elle ! »

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Publié dans Littérature jeunesse

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