Les gens honnêtes, Durieux, Gibrat
La fête d’anniversaire de Philippe, 53 ans, 2 enfants et féru de vélo, est gâchée par l’annonce de son licenciement. Commence pour lui une lente descente au fond du trou. Sa maison, logement de fonction, est saisie. Sans emploi, complètement déprimé, il se laisse aller. Une vie ordinaire d’un homme honnête, ni plus ni moins que la moyenne. Heureusement pour lui, ses enfants sont là qui veillent sur lui et son meilleur ami le prend sous son aile.
Portrait d’une famille banale : le jeune fils révolté par la société, la sœur qui n’ose pas annoncer sa grossesse sans père, la grand-mère à qui tout est caché par souci de la préserver, le copain insupportable, imbus de lui-même et méprisant de tous les autres, et l’ami, le vrai, celui qui est de toutes les galères, le roc qui ne fléchit pas.
Le dessin ultra classique me fait penser au trait et aux couleurs de Monsieur Jean. Philippe a d’ailleurs un peu ce même air dépressif désabusé de Jean, les années en plus. Sans grande originalité, on lit cependant cette histoire avec plaisir, ému par les personnages peints avec justesse, amusé par le comique de certaines situations et par le plan mis en place par les deux larrons pour se sortir d’une sale situation et touché par l’inéluctable « personne n’est à l’abri »…