Ce que le vent apporte, Jaime Martin
Russie, 1916.
Un médecin est affecté au fin fond de l’Oural, territoire ô combien inhospitalier, surtout quand l’hiver pointe. Son prédécesseur a trépassé et les gens ont du mal à accorder leur confiance à ce jeune novice qui ne prescrit ni plantes, ni formules superstitieuses.
Mais plus que la méfiance des gens, que la rigueur de l’hiver et que l’angoisse du médecin, il y a quelque chose qui rôde ici. Quelque chose qui arrive quand le vent se lève et ne laisse derrière lui que le sang et la peur.
Il y a une grande force dans ce récit autant que dans le dessin qui installe un climat glacial au sens propre comme au sens figuré. Le dessin a un côté naïf – au sens pictural – avec des couleurs très franches, des traits simples mais expressifs. Rien de révolutionnaire dans cette BD mais le mystère s’installe l’hiver venant et avec lui le malaise, certaines planches faisant franchement froid dans le dos. Une découverte agréable de Jaime Martin que je ne connaissais pas et qui séduit surtout par son dessin.
Dupuis, Air libre, 2007.
Du même auteur : Toute la poussière du chemin, 2010